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Parçay-Meslay : Vlad, créateur d'énergie autonome

Vlad a multiplié par trois sa production de batteries de respirateurs pour soutenir l’effort national de lutte contre le Covid-19. L’aboutissement de trente années d’expérience.

Nous faisons des sacs Vuitton », aime à dire Jean-Louis Jarry pour illustrer à la fois l’excellence et le savoir faire « français » de ses salariés. L’expertise et la qualité de leurs batteries médicales et industrielles sont reconnues dans le monde entier, avec plus de 75 pays livrés en 2020. Vlad est le seul acteur du marché en France possédant une triple certification ISO pour l’ensemble de ses activités : 13.485, 14.001 et 9.001.

Créée en 1985, l’entreprise implantée à Parçay-Meslay est spécialisée dans la conception et la fabrication de piles et batteries médicales à énergie autonome, utilisées par près de 1.500 hôpitaux et cliniques pour différents matériels : défibrillateurs, respirateurs, scialytiques, moteurs chirurgicaux, moniteurs, batteries plomb, de fauteuils, lève-malade, mais aussi les blocs d’éclairage de secours des services techniques, services hôteliers et services sécurité (alarme, lampes torches, piles…). Un équipement de couveuses a été développé avec Medipréma, installé à Tauxigny. «
La santé est un marché résiliant. Il y aura toujours des malades. Ils sont notre priorité », insiste Jean-Louis Jarry.

La crise sanitaire a donné un coup d’accélérateur à la production des batteries pour respirateurs. Dès le mois de mars, sitôt le confinement décrété, Vlad a pris un virage stratégique pour transformer son activité en industrie 4.0. Trois robots d’assemblage, de collage et de soudure équipent les ateliers pour répondre à la demande de l’État. Elle fait désormais partie du consortium industriel français avec cent autres entreprises comme L’Air Liquide, Schneider, Peugeot… Et l’usine de Parçay-Meslay a produit 10.000 unités en seulement cinquantes jours, dont certains modèles qu’elle ne fabriquait pas jusqu’alors.
Chez les salariés qui voient grossir leurs rangs en cette fin d’année avec une dizaine d’embauches, l’inquiétude de l’après 16 mars a été très vite chassée pour laisser place à la cohésion de groupe. Il fallait « se mobiliser pour sauver des vies ». En 2020, Vlad connaît une croissance de production
de près de 10 % avec 150.000 batteries au compteur. « La situation me fait dire qu’il faut tout de même rester humble et de pas se glorifier d’un tel résultat, alors que tant d’entreprises sont encore plongées dans le doute du lendemain, souffle Jean-Louis Jarry. Ce qui importe pour demain, pour 2021, c’est l’agilité à répondre aux situations… ».

Le dirigeant tourangeau travaille actuellement à la création d’une filière de fabrication d’appareils médicaux en région Centre Val de Loire, en partenariat avec l’agence de développement économique Dev’Up et Emmanuel Hallauer, le directeur R&D d’Axessvision, fabricant d’endoscopes à usage unique. « L’idée, c’est d’identifier l’ensemble des acteurs et des sous-traitants mais aussi, d’attirer les talents. Ou comment transformer nos savoir-faire et nous marier, pour rayonner. »

Bruno Pille

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